La semaine de mobilisation Simenn Matinik Doubout - Gaoulé kont klordecone s’est achevée ce samedi 28 octobre par une marche dans les rues de Fort-de-France. Malgré les conditions météorologiques, près de 1000 personnes ont défilé dans artères du centre-ville pour redire « non au non-lieu » dans l’affaire de l’empoisonnement au pesticide dans les Antilles.


[28/10/2023] À Paris, des manifestants dénoncent le non-lieu dans l’affaire du chlordécone

Quelques dizaines de personnes se sont réunies place de la Nation en soutien aux rassemblements organisés en Martinique dans le cadre de la “Simenn Matinik Doubout – Gaoulé kont Chlordécone”, sept jours de mobilisation contre le scandale du chlordécone.

Un petit groupe de manifestants s’est réuni sous la pluie ce samedi 28 octobre place de la Nation, à Paris, pour dénoncer le non-lieu prononcé au début d’année dans l’affaire du chlordécone. La manifestation, organisée par un collectif de syndicats (CGT, Union syndicales Solidaires, CNT, FSU) et plusieurs associations, fait écho aux rassemblements qui ont lieu en Martinique toute la semaine.

  • Snoopy@jlai.lu
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    8 months ago

    Tu crois que la Terre est chose morte

    Bande-anonce https://yt.cdaut.de/watch?v=4NYC1iBfoQg&t=46

    Yop, je vous recommande ce film documentaire qui m’a beaucoup touché. ça parle du chlordécone en Martinique mais aussi des paysan qui oeuvre pour le monde de demain. On voyage à travers l’industrie de la banane mais aussi des paysans qui reprennent la terre et se battent. C’est aussi un voyage dans ce décors exubérant. Les images sont belles ! La Martinique est belle ! Franchement, c’est aussi un voyage pour vos sens :D

    Résumé

    http://www.florencelazar.fr/fr/21-Tu-crois-que-la-terre-est-chose-morte

    Un quart des terres de Martinique est gravement pollué après plusieurs décennies de recours incontrôlé à un pesticide extrêmement toxique, la chlordécone, utilisé pour traiter les bananeraies, première ressource d’exportation économique de l’île.

    Tu crois que la terre est chose morte construit un regard sur la ”crise écologique” à partir du sol Martiniquais. Dans le film, la pensée autour de l’écologie ne se limite pas à la question de la nature et aux écosystèmes détériorés. Il explore les lieux de résistance à cette crise et met en scène des femmes et des hommes qui se pensent et qui agissent sur le terrain historique de la colonialité, où la lutte écologique est intriquée à celle de l’histoire coloniale.

    Le film déploie le contexte écologique et politique en Martinique à travers des rencontres avec des paysan.e.s., un ethno-pharmacologue, une herboriste médicinale locaux. Ce contexte se caractérise avant tout par une pollution généralisée résultant de l’usage massif de la chlordécone. Pendant plus de vingt ans, ce pesticide cancérigène a été utilisé par un petit nombre de personnes descendant des premiers colons esclavagistes des Antilles, afin de préserver les plantations de bananeraies destinées à l’exportation.

    La pollution ainsi causée a rendu la vie de la population particulièrement précaire, et reflète ce que Malcom Ferdinand, dans Une écologie décoloniale, appelle un habiter colonial: “Plus qu’une contrainte par un effet de marché, la domination écologique désigne ici une imposition pure et simple d’une vie toxique.”

    Les différents personnages du film explorent des approches alternatives pour contrer cette destruction environnementale à partir de pratiques et transmissions de savoirs ancestraux. Ainsi, aussi le regard sur la nature vacille ; elle apparait tantôt comme domestiquée et exploitée à grande échelle, tantôt contaminée par des substances toxiques invisibles, tantôt comme une alliée dans la lutte pour la survie.