Arrêter de se taire dans la sphère personelle, parler avec les gens. Les idées d’extrême droite ne sont pas si compliquées à deconstruire mais encore faut-il qu’on ose en parler. Pendant tant d’années j’ai entendu des propos douteux en préférant me taire. Maintenant tant pis je parle. C’est chiant parceque ça nécessite d’aller au “conflit” mais ça pousse les gens à réfléchir au delà des stéréotypes. En tout cas pour moi ça a été efficace. Pas mal de gens soutiennent l’extrême droite parce qu’ils cèdent à la propagande et ne sont jamais confrontés au réel. Mais ça demande se préparer, en rhétorique et en connaissances. On peut aussi combattre par d’autre moyens, comme l’associatif. Les zemouriens ont bien raison (stratégiquement) quand ils font des assos pour influencer l’école. Si tu as les moyens tu peux aussi financer ceux qui proposent un discours public différent de l’extrême droite des médias mainstream. Je ne suis pas un gros fan du Média par exemple, mais je suis abonné. Comme Blast, etc.

Le deuxième point important c’est la nécessité de la prise du pouvoir. Y’a un gros problème à gauche sur ça, où des gens qui n’ont aucune chance d’arriver au pouvoir insistent pour de présenter aux élections majeures et scinder les votes. Y’a un moment où il faut juste accepter que le système est imparfait et mettre les volontés personnelles de côté. On met en avant la gauche qui a le plus de chance de gagner et les autres soutiennent. Qu’ils s’engueulent ensuite à l’Assemblée. J’écouterai avec grand plaisir les socialistes et les communistes se chamailler sur les détails d’une loi progressiste. Beaucoup plus fun que de ne pas être au pouvoir et regarder la droite voter des lois racistes. Ça demande aussi que les gens aillent voter, et qu’on arrête à gauche de se masturber sur la pureté du vote et de mettre en avant les discours abstentionnistes.

Il y a plein d’autre choses à faire après. En terme d’éducation, réforme des médias, … Mais rien ne se fera sans le pouvoir.

Les néonazis qui défilent dans les rues, tu auras bien du mal à les combattre. Mais leur pouvoir n’existe que par le soutien populaire. Il faut re-convaincre de l’unité du peuple, de notre volonté commune de vivre ensemble, combattre les fantasmes de l’extrême droite en les confrontant au réel, mais aussi avec des propositions concrètes sur comment construire cet avenir en se focalisant non pas sur les thematiques de l’ennemi (le fascisme), mais celles qui intéressent le peuple.